Ma cabane au Canada, toutes de bois vêtues…
Assises sur leurs fondations de pierres, récentes ou anciennes, ces maisons ont deux âmes. La leur, qui naît de la chaleur du bois, et celle que leur confèrent l’amour et les soins de leurs propriétaires.
Elles ont, aussi, une bien belle histoire ! Derrière le fameux mythe maintes fois chanté – à la limite de la rengaine – de la cabane au Canada, il y a une réalité : celle des hommes et des femmes qui perpétuent la tradition et gardent ainsi le contact avec le réel et l’authentique afin de ne pas devenir fou.
Dans l’esprit Européen, la cabane au Canada s’apparente directement à l’Amérique des grands espaces, à l’homme des bois et au contact avec la nature sauvage. Une petite cabane de bois ronds adossés à une forêt boréale et donnant directement sur un lac d’eau douce… souvent associée à l’Hiver ou à l’été indien, on la voit magnifiquement isolée de toute civilisation.
Pourtant, la résonance de la Cabane en bois n’est pas du tout la même dans l’imaginaire Québécois. Elle se veut plus proche de la nécessité que du mythe et du rêve. Dès l’arrivé des colons européens sur le continent nord-américain, la cabane a d’abord tenu lieu de domicile provisoire, bâti de toute hâte à l’aide de billots non équarris et grossièrement assemblés. Ceci en attendant que la véritable habitation soit construite et les alentours défrichés… Une fois cette dernière habitable, la cabane tombait alors à l’abandon ou était tout simplement transformée en remise.
De la cabane du bûcheron canadien à la cabane pour les vacances…
Elle servait aussi à l’époque aux bûcherons canadiens : ces derniers se servaient de ces cabanes construites à la va-vite comme camp temporaire, le temps d’épuiser la matière première environnante et de repartir ensuite sur un nouveau chantier.
Il faudra attendre les années 1930 pour qu’aux yeux des Québécois la cabane en rondin de bois prenne finalement ses lettres de noblesses. C’est à cette époque que l’artisan finlandais Victor Nymark supervisa la construction du château Montebello, en Outaouais ; cette colossale construction de bois, la seconde plus grande au monde, fut construit en un temps record grâce aux techniques scandinaves.
Plus prêt de nous dans le temps, la cabane, qui n’est plus forcément construite en bois, est devenue un chalet sommaire ou résidence secondaire plus ou moins bien équipée. On y recherche surtout le refuge où l’on passe ses week-ends et ses vacances, loin du stress de la vie moderne.
Mythe ou réalité, la cabane du Canada n’a pas fini de faire rêver…