Histoire des Inuit – Reportage sur la culture inuit, l’art inuit…

Les inuit

Les êtres humains : c’est ce que signifie le mot inuit en langue « inuktitut ».
Autrefois connus sous le nom d’Eskimos, les Inuit sont entrés tardivement dans l’histoire du Québec. Pourtant ils étaient les premiers occupants de ces terres du grand nord !

Histoire des Inuit - Reportage sur la culture inuit, l'art inuit... Les ancêtres des Inuit sont venus à pied de Sibérie il y a environ 8000 ans, suivant sans doute le grand gibier terrestre et marin par le Détroit de Béring, pour couvrir, quelques milliers d’années plus tard, un territoire extrêmement vaste, de la pointe de l’Alaska jusqu’aux confins du Groënland, avec quelques 150 000 individus.

On estime que ce sont les Vikings de Erik le Rouge qui, vers 980, ont été les premiers européens à entrer en contact avec des Inuit du Groënland.

Vers 1670, la Compagnie de la Baie d’Hudson ouvre ses premiers comptoirs de fourrures dans le grand nord. Les baleiniers viennent plus tard chasser les grands mammifères marins dans cette zone.

Des années 1930 à 1960, les échanges évoluent et s’accélèrent : bases aériennes arctiques pendant la seconde guerre mondiale pour approcher les avions et les divers approvisionnements des terrains opérationnels européens, stations météorologiques et radar… Les premiers Inuit se sédentarisant auprès de ces bases, attirés également par les services médicaux et scolaires.

Les premières associations de défense inuit voient le jour dans les années 1970. En 1979, les Inuit du Groënland acquièrent une large autonomie, et ce n’est que le 1er Avril 1999 que le Canada accepte de créer le Nunavut (notre terre) sur deux millions de kilomètres carrés.

Depuis cette date le Nunavut fait partie des trois Territoires canadiens (qui forment le Canada avec les dix Provinces dont le Québec) et le Nunavik est le territoire inuit intégré au Québec. La lutte pour l’autonomie politique par les Inuit du Nunavik remonte aux premières visites de la région par les Européens.

Depuis l’arrivé du premier européen, il était clair que les Inuit étaient autonomes et qu’ils contrôlaient leurs ressources, leur vie quotidienne et leur destinée. Toutefois, à leur insu, les explorateurs européens revendiquaient, au nom du roi d’Angleterre, des droits sur leurs terres ainsi que sur de vastes étendues de ce qui est maintenant le Canada.

Ce territoire prit le nom de Terre de Rupert, dont le contrôle fut cédé à la Compagnie de la Baie d’Hudson. Plusieurs années plus tard, la majeure partie de cette région fut transférée au Dominion du Canada nouvellement constitué et prit le nom de Territoires du Nord-Ouest. Après quelques décennies, la région connue maintenant sous le nom de Nunavik fut ajoutée à la province de Québec en vertu de l’Extensions Act de 1912.

Maîtres de leur destin, les Inuit sont aujourd’hui propriétaires de leurs propres compagnies aériennes et de bien d’autres entreprises, assurant ainsi un futur responsable à leurs descendants tout en conservant leur identité culturelle.

 

Histoire des Inuit - Reportage sur la culture inuit, l'art inuit...Créé en 1980, l’Institut Culturel AVATAQ garde lui aussi un œil sur l’ensemble de cette gestion quasi autonome que mènent les Inuit d’aujourd’hui, s’assurant ainsi de préserver et de promouvoir la culture inuit du Nunavik en tous points.

Mais en dépit de tous ces changements auxquels ils ont su faire face dans la dignité, les traditions des Inuit perdurent au cœur même de la vie moderne. Leurs congélateurs communautaires, où chasseurs et pêcheurs inuit rapportent, comme par le passé, le fruit de leur récolte pour le partage commun de la collectivité, viennent témoigner de façon éloquente de la capacité d’adaptation étonnante de ce peuple doyen.

Avec une population jeune – plus de 60% des habitants ont moins de trente ans !- et un taux de croissance de trois à quatre fois supérieur à la moyenne québécoise, le Nunavik offre aujourd’hui l’espoir d’une vie nouvelle à ses habitants, alors que, suivant l’exemple du Nunavut, il entame à son tour de nouvelles négociations en vue d’un gouvernement inuit autonome.
Bien que les barrages que « l’homme blanc » a construit sur les terres des Inuit aient mis un frein au mode de vie traditionnel, il leur a aussi donné les armes nécessaires pour affirmer leur différence.

Immortel à travers le renouvellement des générations, le peuple inuit à, une fois encore, prouvé son aptitude à s’adapter dans un monde global où toute minorité devrait avoir sa vraie place.

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