Sous l’égide britannique…
Maintenant Britannique, l’ex-colonie royale devint donc la Province of Quebec.
Cette dernière se vit obligée par l’autorité Britannique d’appliquer les lois anglaises, qui cherchait ainsi à favoriser l’immigration des colons britanniques vers ces nouvelles colonies afin de « noyer » les Français pour finalement les assimiler.
Toutefois, cette politique ne fonctionnera pas du fait du peu d’attrait de l’ex-colonie Française face aux anciennes colonies de la couronne Britannique. Ainsi, en 1774, Québec ne comptera que 2000 britanniques face aux 90000 francophones.
Cette même année, craignant un soulèvement, la Grande-Bretagne vote l’Acte du Québec qui redonne aux Canadiens-français le code civil français, abolit le serment du test qui excluait des postes administratifs les catholiques et qui agrandit la province de Québec en lui annexant les régions des Grands Lacs, de l’Ohio et du Labrador.
Cette mesure aura pour effet de calmer grandement les tensions, et de même de rallier certains Français à la couronne Britannique.
Elle sera cependant remise en cause en 1791 par les Loyalistes, colons restés fidèles à la couronne britannique réfugiés au Québec après la défaite britannique lors de la guerre d’Indépendance des États-Unis. En effet, ces derniers en grande minorité face aux francophones souhaitent être favorisés et donc diminuer les avantages concédés aux Canadiens-Français.
Un mouvement de contestation naquit alors et une rébellion apparaît : la rébellion des patriotes. Elle sera violemment réprimée par l’armée Britannique.
En 1840, suite à la rébellion des patriotes et au rapport Durham concluant que les troubles du Bas-Canada étaient principalement dus à la présence de deux groupes culturels dans la région, les autorités britanniques adoptent l’Acte d’Union qui unit les deux Canadas et instaurent des mesures pour assimiler les Canadiens-français…
Toutefois, l’assimilation des Français espérée par l’Acte d’Union n’était pas au rendez vous en 1867 : Les Canadiens-Français étaient même de plus en plus nombreux.
Le Royaume Uni décida donc de scinder le Canada en deux provinces où les anglophones et les francophones seraient majoritaires dans leur province respective : L’Ontario et le Québec.
Ils joignirent à ces deux provinces le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse et firent ainsi de ces territoires un Nouveau Canada.
C’est ainsi que le Canada sera scindé en deux entités politiques par les autorités britanniques en utilisant la rivière des Outaouais comme point de séparation : A l’Ouest de cette dernière, le Haut-Canada où les anglophones sont en majorité et à l’Est les Bas-Canada majoritairement francophone.
C’est l’Acte constitutionnel de 1791.
Pourtant, les Canadiens-Français étaient mécontents de leur situation de non-égalité entre Britanniques et francophones. Ils le firent savoir à Londres qui en retour renforça encore les pouvoirs du gouverneur au détriment du Parlement et donc des français. Nous sommes en 1837.