Vignobles du Québec : vins canadiens et vins québécois…

Vignobles du Québec : vins canadiens et vins québécois...

Les vignobles Québécois…

… ont déjà une longue histoire !

Vers 1535, Jacques Cartier découvre quelques vignes sauvages sur une île du Saint Laurent au sud de Québec, qu’il appellera Ile de Bacchus et que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de l’Ile d’Orléans. Ce devaient probablement être des plants de Vitis reparia ou Vigne des rivages. Les Jésuites, souvent faute de vin de messe importé d’Europe, s’en contentaient et élaboraient un vin avec ces grains sauvages. Puis Samuel de Champlain en planta vers 1608. Jusqu’aux années trente, toutes les tentatives d’acclimatation furent vouées à l’échec par le froid, les maladies … et l’on estime qu’il restait alors seulement cinq acres de vignes au Québec.

Dès 1947, l’agronome québécois Jo Vandal (considéré comme le père de la vigne québécoise) commence un vrai travail de sélection en France et en Amérique du nord pour repérer et croiser des variétés rustiques : Maréchal Foch, Minnesota 78 …

S’adapter au climat !

L’handicap majeur de la culture de la vigne au Québec, comme vous pouvez bien l’imaginer, c’est le climat. Montréal est globalement sur la même latitude que Bordeaux, et Québec que la Côte d’Or bourguignonne ; et c’est essentiellement notre Gulf Stream européen qui fait la différence ! Grappes de raisins Et pour palier cette différence, les vignerons québécois ont dû développer des hybrides de vigne, européens et américains, adaptés à la rigueur des pays nordiques. Surtout à partir des trois variétés résistantes (jusqu’à -20°C au moins) que sont les vitis riparia du Canada, vitis labrusca d’Amérique et vitis amurensis de Sibére (la variété première dans le monde étant vitis vinifera, de Méditerranée et Moyen Orient).
vignoble

Ainsi sont nés des cultivars de raisin à vin rouge – par ordre de production (Ste Croix, Maréchal Foch et ses arômes de petits fruits rouges, Frontenac donnant des vins très alcoolisés et charnus avec des arômes intenses de cerises noires et de chocolat, Sabrevois tannique pour des assemblages, De Chaunac, et Lucie Kuhlmann) et à vin blanc (Vandal Cliche, Seyval blanc, Vidal donnant des vins fins utilisé notamment pour les vins de glace, Geisenheim, Eona, Louise Swenson et Gayuga). Sans oublier le rosé : Seyval noi qui donne des vins légers et fruités, Chaunac et Maréchal Foch. Des sols peu adaptés et des conditions climatiques difficiles exigent des vignerons des attentions de chaque instant pour produire les meilleurs vins.
Un calendrier plus rigoureux !

Une saison d’ensoleillement plus courte et des nuits de gel possiblement plus précoces imposent quelques spécificités au vignoble québécois, sachant que par ailleurs, c’est bien la même chose que dans tout vignoble. Ici plus qu’ailleurs, l’équilibre est fragile. Dès la fin septembre ou le début octobre, c’est le moment attendu de la vendange. On a pu laisser les raisins mûrir le plus longtemps possible, en évitant les risques de gel soudain. Les belles grappes sont placées dans l’érafloire, les grains dans le pressoir et le moût peut commencer à fermenter. En deux étapes : alcoolique d’abord où le sucre se transforme en alcool, puis malolactique où les acides maliques se transformeront en acides lactiques pour abaisser l’acidité et gagner en souplesse.Ici comme ailleurs, les vendanges sont prétextes à la fête : concerts et fanfares, repas pantagruéliques ou pique-niques improvisés…

les vignobles s’animent et les vendangeurs vont pendant parfois trois semaines travailler dur mais aussi partager de vrais moments de bonheur : à genoux humble face à cette plante magnifique, ou chantant en bout de table le même soir ! Etalage de vins Québécois Dehors, en novembre, c’est le moment du buttage des vignes (le Vignoble de la Roche des Brises ne la praique pas et ses vins sont parmi les plus fameux du Québec). Cette opération consiste à recouvrir les pieds des ceps de butte de terre pour les protéger des rigueurs qui arrivent avec des possibles -30°C. La neige peut jouer ce rôle, mais il arrive que les gels précèdent les fortes neiges et causent alors des dommages importants aux pieds des plants de vigne. Celle-ci se reposera tout l’hiver, jusqu’en avril. Viendra ensuite la taille et toutes les autres tâches comme le palissage, jusqu’à la prochaine vendange. Il y a une exception à ce calendrier, pour parvenir à produire un des nectars les plus merveilleux qui puissent exister sur cette terre : le Vin de Glace. Pour ce produit sans pareil, la vendange est plus tardive, vers décembre. Le vigneron attendra des températures de -10°C pour cueillir des grains concentrés en sucre, presque sans jus. Même le pressurage se pratique alors en extérieur, et peut durer plus d’une dizaine d’heures tant les grains sont sirupeux.

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Le Vin de Glace est un produit d’exception

Pour certains, valent les meilleurs vins liquoreux accompagnant nos foies gras. Le vin de Glace Rouge du Vignoble de la Roche des Brises est sans doute le Vin de Glace le plus abouti qu’il soit aujourd’hui possible de déguster. Le Québec n’est pas la France, et le vignoble québécois, pour des raisons historiques et naturelles ne pourra bien entendu jamais rivaliser avec les grands crus du Beaujolais ou du Médoc. Mais des vignerons avisés et opiniâtres oeuvrent chaque jour pour élever leur vigne et nous proposer de beaux produits : Daniel Lalande du Vignoble de la Rivière du Chêne, et Jean Pierre BELISLE du Vignoble de la Roche des Brises font parties de ces hommes-là !

Quelques médailles 2008 … Médaille d’Or Coupe des Nations Québec pour Eté Indien et Dernière Danse du Vignoble Roche des Brises. Médaille d’Argent Coupe des Nations Québec pour Papou, l’exceptionnel Vin de Glace Rouge, Ste Croix et Maribriand du Vignoble La Roche des Brises. Médaille de Bronze Finger Lakes International Wine Competition pour l’exceptionnel Vin de Glace Rouge, Ste Croix et Maribriand du Vignoble La Roche des Brises…

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Le Québec viticole en quelques chiffres …

Le nombre de vignobles est passé de un en 1982 à 48 en 2008 dont 15 en Cantons de l’Est, 13 en Montérégie, 9 en Québec et 6 en Lanaudière. Le volume total de vin produit en 2003 était de 600 000 bouteilles, dont 65% en blanc. Taille moyenne du vignoble québécois : de deux à cinq hectares pour environ 15 000 bouteilles. Le plus grand est le Vignoble de la rivière du Chêne avec 18 h et le dixième classé le vignoble de La Roche des Brises (45000 plants), dans les Basses Laurentides.

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