Le castor, histoire d’eau…
Le Québec est l’habitat idéal pour le castor!
Le Québec compte 4 500 rivières et un demi-million de lacs, dont une trentaine couvrent une superficie de 250 kilomètres carrés. Ils émaillent un territoire scindé par le majestueux Saint-Laurent, lui-même entrecoupé de lacs et divisé en trois sections : le fleuve, l’estuaire et le golfe. Sans compter les innombrables milieux humides, écosystèmes complexes fourmillant de vie végétale et animale, où la présence du castor joue souvent un rôle prépondérant. Chassée pour sa fourrure entre les années 1600 et le début du XXe siècle, l’espèce a frôlé la disparition au Canada. Elle est aujourd’hui en pleine santé, et même en surabondance dans certains secteurs.
A la fois bûcheron, ingénieur et architecte, le castor peut, comme l’être humain, modifier profondément son environnement. Il crée des étangs qu’il abandonne ensuite pour mieux y revenir, au bout de 10 à 30 selon le cas. “Le castor est un champion du maintien de la biodiversité, relate Pierre Dupuys, biologiste à l’emploi de Faune et Parcs Québec. Malgré quelques conséquences néfastes, ses actions sont bénéfiques pour les poissons, les insectes, les amphibiens, la sauvagine et les oiseaux chanteurs.”
Plusieurs mammifères profitent de son travail. Ainsi l’orignal, qui se régale de nénuphars et s’alimente dans la zone de repousse apparaissant dans les secteurs boisés bûchés par le castor, là où prospèrent les petits fruits tant prisés par l’ours noir. Il est facile au détour d’un chemin de ballade de repérer les huttes et barrages de ce travailleur à fourrure, mais lui-même se montre plus discret et difficile à surprendre.
Si vous souhaitez observer le castor en plein travail, nous vous conseillons les parcs nationaux de la Jacques-Cartier, de la Pointe-Taillon, ou encore d’Aiguebelle…