Le caribou
Si les bœufs musqués atteignent les 1 000 têtes, les deux principaux troupeaux de caribous des bois en comptent un million (en Baie-James et Nunavik) !
Animal extrême-nordique et digne cousin du renne du père Noël, le caribou a la couenne assez dure pour survivre, l’hiver durant, en consommant herbes, écorces et lichens arboricoles ou terrestres.
De tous les cervidés, seule la femelle du caribou porte panache, au moment où le mâle a perdu le sien : gestante en hiver, elle a priorité pour creuser des cratères dans la neige afin de se procurer sa pitance. Ses sabots, larges et adaptés à la marche dans la neige et la boue des sols qui dégèlent, sont aussi parfaits pour la nage et le pelletage de la neige afin d’atteindre la précieuse nourriture sous la neige.
Le Caribou effectue, au fil des saisons, de grandes migrations dans la toundra n’hésitant pas à traverser pour cela fleuves et bras de mer. Il sait précisément ce qu’il fait puisqu’il survit maintenant depuis bien longtemps : il a tout de même fréquenté jadis le mammouth ou le rhinocéros laineux !
Appelé Rennes dans notre bonne vieille Europe, il est nommé Caribou en Amérique du Nord. Ce mot français nous vient du micmac « Kálibu », terme amérindien désignant le grand cervidé.