Le phoque
Au Canada, on rencontre les phoques dans les trois océans : le Phoque commun dans le Pacifique (vers 50 000 individus) et dans l’Atlantique; le Phoque barbu ( environ 350 000) et le Phoque annelé (environ 1,5 million) dans l’Arctique; le Phoque du Groenland (estimation vers cinq millions) et le Phoque à capuchon (estimation vers 400 000 individus) dans l’Atlantique Nord et dans certaines parties de l’Arctique; et le Phoque gris (vers 140 000 et en croissance moyenne de 10% par an) dans l’Atlantique depuis le Labrador jusqu’en Nouvelle-Angleterre (on le trouve jusqu’en Bretagne).
Lorsqu’il quitte ses aires de reproduction au Mexique et en Californie, l’Éléphant de mer migre vers le nord, et on le rencontre, quoique rarement, sur les côtes de la Colombie-Britannique.
Attention à ne pas confondre les phoques avec les otaries, au corps plus fuselé muni de nageoires beaucoup plus importantes, et dont trois espèces évoluent au Canada, uniquement du côté pacifique.
Les phoques se nourrissent de poissons, de calmars, de crevettes ou de crabes, mais le régime alimentaire varie selon l’espèce et la région. Dans l’Atlantique, les phoques se nourrissent de morues, de capelan et autres poissons plats. Mais le saumon, l’encornet, le hareng, la crevette et le crabe sont également au menu selon la saison.
Le Phoque annelé et le Phoque barbu sont une des principales ressources des Inuit qui les exploitent pour la nourriture et pour leur fourrure commercialisable et qui en tiraient autrefois de nombreux autres produits utiles.
Offrez-vous une journée de kayak sur le Lac des Loups Marins au Nunavik, et vous pourrez sûrement apercevoir quelques qasigiaq (phoque en langue amérindienne Cris).
Ces phoques d’eau douce sont rares et il en existerait que quatre petites colonies au monde, dont celle-ci estimée à une petite centaine d’individus. C’est très peu pour un lac aux dimensions importantes : un territoire de soixante kilomètres sur vingt cinq kilomètres de large d’étendues d’eau aux limites fluctuantes, parsemées de nombreuses îles.
Ici, les poissons sont réputés grandir deux fois plus vite qu’ailleurs, et il faut peut-être chercher une explication dans la pression de ces farouches prédateurs qui imposerait aux poissons de croître plus vite pour vivre et sauvegarder l’espèce. Ces lacs sont situés aux sources des Rivière Nastapoka qui se jette en Baie d’Hudson à l’ouest, et Rivière aux Mélèzes qui file vers le nord pour rejoindre la Baie d’Ungava.