La poutine pour les Québécois, c’est un peu comme la baguette de pain pour les Français… Autrement dit, une spécialité incontournable ! Voici notre mode d’emploi pour la préparer et la déguster comme au Québec.
La poutine, c’est quoi au juste ?
Peut-être n’avez-vous pas encore eu la chance de goûter la poutine… C’est malheureux, mais ça arrive ! Si c’est le cas, nous vous proposons un rapide court de rattrapage.
Avant tout, sachez que ce plat typique réunit trois ingrédients :
- Les frites;
- Le fromage en grains, aussi appelé fromage «skouik-skouik » en raison du bruit qu’il fait quand on le mâche ;
- Et la sauce brune ou sauce poutine. Obtenue à partir d’un fond brun, cette dernière a un goût délicieusement épicé et salé, qui vient rehausser le goût du fromage déposé sur les frites bien chaudes.
Le tout donne un plat réconfortant et qui tient bien au corps : un met adapté aux températures bien rudes de l’hiver canadien, en somme.
Nos kits pour déguster la poutine à la maison
Pour vous rappeler ou vous faire découvrir le bon goût du Québec, Kanata a tout prévu : des kits complets, incluant tous les ingrédients nécessaires à la préparation d’une bonne poutine :
- 500 g de fromage en grains ;
- une délicieuse sauce poutine ;
- des bières typiques.
Mais aussi pour les becs sucrés (dans le kit Drummondville), du soda et des biscuits sablés pour terminer le repas en beauté.
Après l’avoir commandé, il ne vous restera plus qu’à vous procurer des frites, à préparer le tout, et à vous laisser transporter…
A noter : on vous donne nos conseils de préparations sur nos descriptions produits, n’hésitez pas à y jeter un coup d’œil !
On vous conseille pour cela de déguster votre poutine devant un bon match de hockey !
Un peu d’histoire… Comment est née la poutine ?
L’histoire de l’invention de la poutine semble intimement liée à celle du fromage en grains : la légende raconte que dans les années 1960, les fermiers du Centre-du-Québec faisaient état d’importants surplus de lait. Pour écouler leurs stocks, ils se mirent à fabriquer à la hâte une nouvelle variété de fromage, dont la particularité étai de ne pas être tout à fait terminé – en effet, le cheddar caillé frais qui compose le fromage en grains n’est pas encore pressé ni salé.
Néanmoins, d’autres versions existent : l’une qui met en scène la reine, tellement pressée de manger du cheddar qu’elle aurait exigé de le goûter avant pressage – voilà pourquoi on parle aussi de « fromage de la reine » –, et l’autre qui fait intervenir des amérindiens, qui auraient raté la fabrication du cheddar malgré les conseils des colons anglais, obtenant ainsi des grains.
Bref, vous pouvez toujours choisir la petite histoire qui vous plaît… Cela ne changera rien au goût inimitable de cette madeleine de Proust québécoise, surtout lorsqu’elle est disposée sur une poutine bien fumante.
Mais alors, de quel endroit vient-elle précisément ?
Là encore, difficile d’apporter à cette question une réponse tranchée, pour la simple et bonne raison que plusieurs établissements revendiquent la paternité de ce met si populaire outre-Atlantique. À commencer par le Lutin qui rit, restaurant situé à Warwick et qui aurait commencé à servir de la poutine en 1957.
Le restaurant Roy Jucep de Drummondville, quant à lui, estime avoir inventé la célèbre spécialité en 1964, et dispose d’ailleurs d’un brevet officiel délivré par le gouvernement canadien. Le nom « poutine » serait d’ailleurs inspiré du surnom du cuisiner, « Ti-Pout », qui aurait commencé à préparer ce plat pour répondre aux demandes des clients.
Enfin, l’établissement La Petite Vache, à Princeville, raconte pour sa part avoir servi ses premières assiettes de poutine en 1967, mélangeant au départ seulement deux ingrédients parmi ceux qui composent la recette actuelle : les frites, et le fromage, chacun à 50 %. Ainsi, plusieurs villes alentours ont commercialisé ce plat sous le nom de « mixte » pendant plusieurs années, avant que le mot poutine ne se répande partout au Québec.
Du ridicule au symbole : l’ascension de la poutine
Si la poutine fait désormais partie intégrante du patrimoine culinaire canadien, il n’en a pas toujours été ainsi. Au départ, le plat était tourné en dérision, et on l’utilisait même pour renvoyer une image ridicule des Québécois. Il a fallu attendre quelques dizaines d’années pour que la jeunesse canadienne s’en empare, et qu’il devienne un symbole positif.
Tellement positif qu’il arrive désormais qu’on le présente comme le plat national du pays, et que des festivals sont organisés en son honneur. La poutine, on n’en a plus du tout honte bien au contraire… On en est même très fier dans tout le Canada !
La preuve : en mars 2016, Barack Obama a fait préparer une poutine pour le dîner d’État servi à l’occasion de la visite du Premier ministre canadien Justin Trudeau. Pas n’importe laquelle bien sûr, mais une poutine quand même !