Sirop d’érable “bio” ou biologique

Sirop d'érable "bio" ou biologique

Actuellement environ 15% des sirops d’érable du Québec sont biologiques (“bio”). Les érablières biologiques sont essentiellement concentrées en Chaudière-Appalaches, Bas St-Laurent et Estrie. Sur environ 7500 exploitations acéricoles, seulement quelques 307 produiraient du sirop d’érable biologique.

Cette appellation BIO du sirop d’érable est discuté en divers point par les acériculteurs, puisque de nature le sirop d’érable est un produit 100% naturel.

Il existe au Québec un cahier des charges très précis et très contrôlé pour tous les produits d’origine biologiques, dont les sirops d’érable et autres produits d’érables. Cette réglementation provinciale sur l’origine bio des produits de l’érable tient compte de l’aménagement global de l’érablière, de sa diversité végétale et de son entretien, de la fertilisation de l’érablière et de la présence faunique, de la qualité de l’entaillage des érables, de la collecte de la sève d’érable et de son acheminement jusqu’à son stockage avant la phase d’évaporation, des équipements de la “cabane à sucre” (qui est de moins en moins une cabane à sucre au sens traditionnel, et de plus en plus un atelier très moderne et très aseptisé) et de leur maintenance et nettoyage, du stockage des produits finis.

Au Québec c’est la FABQ qui gère ce secteur de l’agriculture biologique (Fédération d’Agriculture Biologique du Québec).

En résumé, voici les normes pour les érablières bio :
– prévoir une zone tampon de 8 mètres minium avec les parcelles avoisinantes en cas de contamination.
– maintenir les habitats existant, comme les rivières situées sur la parcelle
– Utiliser des engrais naturels, de la chaux ou des cendres de bois pour fertiliser ses sols
– prévoir des aménagements respectueux de l’écosystème
– compter au minimum 15% d’autres variétés d’arbre que l’érable sur sa parcelle
– interdiction de laisser un animal domestique en liberté dans l’érablière
– ne pas faire plus de 3 entailles par arbres, et réduire ce nombre en cas d’arbres jeunes, malades, ou faibles.
– les matériaux utilisé dans la fabrication des chalumeaux, tubulures et contenant de stockage doivent respecter certains critères
– la filtration de l’eau d’érable doit se faire avant la transformation
– aucune stérilisation du sirop n’est autorisée
– les ustensiles d’évaporations doivent être en acier inoxydable
– les seuls combustibles autorisés sont le bois et l’huile de chauffage
– respecter les produits de nettoyages autorisés selon l’avancement de la saison des sucres
Aussi important et honorables que peuvent être tout ces critères, certains érablières non certifiée biologique, respectent déjà la plupart ou la totalité des normes, de manière naturelles, et ce depuis fort longtemps…

Par nature, le sirop d’érable est un produit naturel, et la plupart des producteurs n’y ajoute aucun additif ni colorant ni conservateur.

Chez ces derniers il n’y a strictement aucune différence de goût entre un sirop d’érable naturel et un sirop d’érable recevant la certification bio, dans une même catégorie. Le sirop d’érable biologique sera plus sévèrement contrôlé que son homologue naturel n’ayant pas l’estampille bio sur son étiquette, et le producteur aura sans doute été obligé de réaliser quelques investissements complémentaires pour respecter au mieux le cahier des charges. Ce dernier aspect explique en partie le coût moyen supérieur des produits d’érable biologiques. Une autre explication des prix généralement plus élevés d’un sirop d’érable biologique est que l’adepte du bio est prêt à payer plus cher ses produits bio, et que les producteurs s’y adaptent.

Pour un sirop d’érable de haute qualité, le biologique se limite véritablement à a présence d’un tampon Bio sur l’étiquette du produit.

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