N’était-ce pas de cette cabane à sucre au fond des bois dont parlait Line Renaud dans sa chanson “Ma cabane au Canada” dans les années 1950 ?
Traditionnellement, la cabane à sucre est une cabane en rondins de bois construite dans la forêt au plus près des érables. Dans les faits, on l’appelle la sucrerie, véritable atelier disposant de tout le matériel nécessaire à la fabrication du sirop d’érable.
C’est là que l’acériculteur à la saison des sucres (le temps des sucres), le plus souvent en famille et avec des amis, passait de nombreuses journées pour préparer la récolte de la sève d’érable, puis la fabrication de son sirop d’érable, à consommer ensuite toute l’année.
Cette cabane était une sorte de “résidence secondaire” où il faisait bon vivre en famille et entre amis. On s’y réchauffait autour d’un bon poële, on y discutait et on y mangeait des spécialités de terroir adaptées aux rigueurs de cette saison des sucres : fèves au lard, oreilles de crisse ou grillages de lard, omelettes accompagnées de pomme de terre, soupe aux pois, pancakes tarte au sucre ou tarte au sirop d’érable, le tout bien entendu largement arrosé de sirop d’érable, et souvent agrémenté en extérieur d’une tire sur la neige.
Les premières cabanes à sucre sont apparues au début du XIXe siècle. Depuis quelques années, certaines d’entre elles ont évolué vers un style plus commercial proposant une restauration qualifiée de traditionnelle, dans un cadre aménagé plus pour plaire aux touristes que pour produire du sirop d’érable.