Selon les régions de production de sirop d’érable, la récolte se déroule entre la fin de l’hiver et le début du printemps. Au Québec cette saison importante pour tout québécois s’appelle la saison des sucres. A cette saison du réveil de la nature, avec des écarts thermiques entre jour et nuit plus importants, l’érable sera à sa production maximale de sève, et celle-ci de la meilleure qualité.
Traditionnellement, chaque personne possédant un bois d’érable (érablière) ou pouvant accéder à quelques érables, pratiquait une entaille dans le tronc pour y insérer un chalumeau, en plaçant sous cette entaille un seau (une chaudière) pour récupérer la sève d’érable qui s’en écoulera. En circulant en traîneau entre les arbres, l’agriculteur collectait la sève d’érable de chaudière en chaudière avant de rejoindre sa cabane à sucre.
Les érables destinés à cette production ont en général au moins une quarantaine d’années, avec des troncs d’au moins vingt centimètres de diamètre. Ces érables peuvent vivre deux à trois siècles.
Mais lorsque un producteur (que l’on nomme acériculteur) fait profession de la production de sirop d’érable et autres produits dérivés, des méthodes plus modernes et plus efficaces sont utilisées. Des tuyaux (généralement de belle couleur bleue pour réduire l’impact des radiations solaires) appelés tubulures, remplacent le traîneau remisé et courent d’entaille en entaille pour collecter au plus près du tronc le précieux liquide et l’acheminer par gravitation à la cabane à sucre ayant parfois l’allure d’une petite usine.